Let me go ! [Pv Hiroshi/Kenji]

Messages : 11 Date d'inscription : 07/04/2009

Il était six heures ce matin là, comme d'habitude, il fumait dans sa chambre, n'ayant pas encore de collocataire. Il tirait des bouffées dans de longs soupirs de satisfaction. La pièce était brumeuse, morne, terne. Les murs étaient jaunis par la nicotine. Pourtant n'habitait-il pas dans les batiments de cette université si préstigieuse ? Il ferma les yeux dans un long soupir. Jamais il ne se laissait aller. Lorsqu'il dormait, il le faisait par pure obligation, car son corps refusait de lui obéir sous la fatigue, poussée à son comble. Après un petit quart d'heure, il se redressa et soupira à nouveau. Au ralentit, il écrasa sa cigarette dans le cendrier sur sa table de nuit et fixa longuement la photo qui le jonchait. Tous les matins, il lui faisait honeur, restait silencieux quelques secondes, les yeux clos et pensant uniquement à lui. Non, il ne l'aimait plus. Plus comme avant. Il le respectait.

Il se releva et se dirigea jusqu'à son armoire, en caleçon. Il prit un jean troué au hasard, sachant qu'il n'avait que ça, et une chemise blanche qu'il boutona seulement à deux endroits. Il se rassit alors quelques secondes, poussa les couvertures sur son lit et sortit une nouvelle cigarette. Il se l'enfourna dans la bouche, sortit son briquet et l'alluma. Les jambes légèrement écartés, les coudes appuyés sur ses cuisses, il fixa un moment le paysage par la fenêtre. Si ce brouillard n'assombrissait pas sa vision, il serait capable d'admirer cette splendeur.

Très lentement, l'allure à laquelle il avait l'habitude d'avancer, il se dirigea jusqu'à la porte de sa chambre, prit ses clefs et son sac de cours, n'oublia pas ses paquets de cigarettes tronant un peu partout dans la chambre, et sortit. Il ferma à clef derière lui, mordillant le bout de sa cigarette pour se detendre. Il se tourna et sortit du batiment en descendant les escaliers sans grand entreint. Il arriva au soleil, et plissa les paupières, ébloui. Il posa sa main en visière au dessus de ses yeux, au niveau de ses sourcils et reprit sa marche en direction de l'université. Il était bien en avance, comme toujours.

Peu importe, il suivit les sentiers, et s'arrêta dans l'herbe pour s'y asseoir. Elle était humide, encore brillante de rosée. La fraicheur de la nuit avait rendu son touché agréable. Il s'allongea, sortit son baladeur et mit le son atrocement fort. A nouveau, il sortit une cigarette, et la rajouta à la première dans sa bouche. Il l'alluma avec le briquet, et plia une jambe, se mettant à l'aise avant de passer ses mains sous sa nuque. Soupirant longuement, il ferma les yeux, continuant de tirer des bouffées de ses deux cigarette avec un air si serein qu'il en était déroutant.

Il avait râlé toute la nuit. Voilà pourquoi cette journée s'annonçait catastrophique pour lui. Il s'était retourné encore et encore dans son lit pour pouvoir trouver le sommeil réparateur. C'est vrai que ça faisait longtemps qu'il n'avait pu dormir pour le plaisir. Il détestait ça... C'était comme affronter les cauchemars, leurs tendre les bras. N'en pouvant plus de fixer le plafond, il se leva d'un bond à cinq heures du matin. Il ne faisait pas vraiment froid dehors, la fenêtre grande ouverte de sa chambre, il pouvait contempler le ciel encore noir, si il y en avait un derrière cette épaisse couche de pollution. Debout au milieu de sa chambre, il regardait cette pièce plongé dans le noir. Il devinait parfaitement le grand poster en noir et blanc d'un enfant en train de verser une larme. Laissant un soupire s'échapper d'entre ses lèvres, il se demandait si cet enfant ne lui ressemblait pas un petit peu. Kenji, le jeune adulte à la collection d'hématomes, se dirigea vers son armoire complètement nu. Négligemment, il prit en main un jeans délavé taille basse, un débardeur noir et un sweet gris aux ailes brûlées , cousues dans le dos. Après s'être habillé, il prit son sac noir customisé à sa manière et sortit de sa chambre, tête baissée.

Il n'en avait rien à faire des cours pour l'instant, quoi que ça ne change pas de l'habitude. D'un pas décidé, il sortit du bâtiment, comme si il fuyait sa propre chambre. Il ne voulait pas y rester, devenir prisonnier de celle-ci. Le froid de la nuit était encore présent, d'ici une heure, le soleil devrait faire sa descente. Prenant le chemin de l'université, il réfléchissait à ce qu'il allait faire tout au long de la journée, pour se «changer» les idées. Photographier les personnes qu'il n'a jamais vu? La nature pour la transformer ensuite en désert sentimental? Soupirant, Kenji fourra ses mains dans ses poches et se dirigea vers un vieil arbre au abord du bâtiment, où ses matinées sont gaspillées. Lançant au pied de celui-ci son sac à dos, il prit soin de sortir son appareil photo.

Personne n'était là, preuve qu'il était une nouvelle fois arrivé un peu trop à l'avance. S'en foutant pas mal de son entourage, il s'aventura sur l'herbe fraîche. Le soleil était arrivé depuis peu, éblouissant les alentours, les gouttelettes de la rosée du petit matin. C'est ce qui lui donna l'envie de se cacher derrière son objectif. N'ayant pas vu l'homme dormant sur l'herbe, à peine trois mètres de lui, il posa un genou par terre et se cacha derrière son appareil photo et captura pour un temps infini la perle lumineuse d'une goutte innocente. Le bad boy effacé par un clic d'un simple appareil photo... ne peut rater son coups, à moins que...

Il manquait quelque chose. Se relevant, il se demanda bien ce qui pouvait rendre sa photo beaucoup plus ressemblante avec sa personnalité. C'était comme un vide, quelque chose qui manque dans un tableau, un sourire ou une larme... Quelque chose mais quoi. C'est en relevant la tête qu'une illumination lui vint à l'esprit. Cet homme, dormait-il vraiment? Sans aucune gêne, aucune idée de l'homme qui était allongé, il garda son appareil photo en main et s'avança jusqu'à lui. Ne faisant aucun bruit, et puis même il s'en foutait, Il se pencha et fit glissé ses doigts entre les deux cigarettes pour finir par en prendre une. Sans aucune gêne, oui... je vous l'avais dit. Le regardant brièvement, comme si on voyait passer un paysage à tout allure, il fit demi tour et revint à son point de départ. Regardant l'homme, se demandant si il l'avait remarqué, il tira une bouffée, pouvant gouter à l'odeur de cette cigarette, et rejeta la tête pour souffler doucement. C'est cette image qu'il veut encrer dans sa mémoire: la fumée dispersée par les rayons du soleil. La cigarette entre ses doigts, il porta son appareil photo et captura le reflet de son existence.

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Ce qu'il pouvait être bien, allongé, là, dans l'herbe à une telle heure. Tout en expulsant la fumé qu'il ingurgitait à chaque inspiration, il soupira longuement. La musique qu'il écoutait hurlait litteralement et s'il n'avait pas l'habitude, ses tympans seraient surement déjà détruit. Cependant, il aimait cela, ne plus rien entendre mis à part les notes stridentes des guitares éléctriques, les rythmes entrainant d'une batterie, les sons lourds d'une basse. Oh oui, il adorait cela. Qui plus est, il pouvait ainsi se réposer en paix, sans avoir à se concentrer sur quoi que ce soit.

Cependant et malheureusement pour lui, son sang ne fit qu'un tour lorsqu'il sentit une de ses deux cigarettes disparaitre de sa bouche. Toujours aussi, lentement, il se retenait de lui hurler ses quatre vérités et se redressa. Il ouvrit les yeux, s'aida de ses bras pour se relever et tira une boufée de façon désinvolte en se tournant vers lui. Tant pis s'il avait plus l'air d'un rebel qu'autre chose.

- He ! Le hella-t-il de sa voix grave

Le fusillant du regard, il commença lentement à se rapprocher de lui. Ses cigarettes, c'était quelque chose de sacré à ne surtout pas toucher. Le dos légèrement courbé, comme il en avait l'habitude et les mains dans les poches, il arriva jusqu'à lui et continua à le fixer, debout jusqu'à-ce qu'il se plante au milieu du champ de son appareil photo lorsqu'il allait prendre un cliché. Il sortit une main de sa poche et et lui prit la cigarette qu'il tenait à deux doigts pour se la remettre dans la bouche. Il ne bougea pas pour autant et garda cet air supérieur si enervant en le fixant et tirant une boufée de ses cigarettes. Sans aucunement se gêner, il ne le quittait pas du regard, menaçant, expulsant à nouveau la fumé qu'il avait aspiré en se penchant au dessus de lui pour la lui envoyer en plein visage.

[Atrocement sexy tout ça ! *o*]

Il savourait cet instant, comme à chaque fois qu'il photographie un vide, une toile blanche... Pour lui, ça avait une grande signification. Je ne dirai pas sentimentale, mais ça lui ressemblait et c'est grâce à ses photos qu'il s'exprime sans aucune parole. A quoi peuvent-elles bien servir? Personne ne l'écoute, et ce depuis son enfance, bien décevante. Il était son meilleur ami, ce vieil appareil photo. C'était sacré pour lui, il se demande si il supporterait de ne plus l'avoir... ou tuerait-il pour pouvoir le récupérer? Je pense bien, qu'il n'a aucune limite dans ce domaine là. Alors oui... Si il devait se battre contre un gamin pour le récupérer, il ne se gênera sûrement pas.

Mais sa contemplation du vide fut dérangé par cet homme, à l'allure grotesque et désinvolte. Connaissait-il au moins le respect d'autrui? La capture d'une image valait beaucoup. Ce n'était pas avec une misérable cigarette qu'on gagne sa vie. Ne faisant pas attention à l'interpellation de l'endormit, il régla les derniers boutons pour pouvoir avoir un contraste parfait. C'est dans un soupire qu'il se positionna pour pouvoir prendre la photo et....

- Tain'... Laissa-t-il échapper sans le vouloir.

Il venait de capturer la face d'un homme à qui il avait «emprunté» une cigarette. Sa journée commençait très très mal... Fronçant les sourcils, il baissa son appareil pour pouvoir regarder cette face qui commençait à l'énerver. Pourquoi se chercher alors qu'on n'a rien fait? Petit ange Kenji, n'es-tu pas gêné de ton attitude? Bien sûr, vous pouvez toujours courir pour une réponse positive. Qu'il continue à se prendre supérieur... Qu'il continue, ça l'énerve encore plus. Restant calme, ne montrant qu'un visage neutre, il respirait la fumée qu'il envoyait. Quelle odeur... ça lui donnait l'envie de fumer, aujourd'hui! Levant un sourcil, il remonta son appareil photo et sans prêter attention au regard Oh terrifiant, il régla l'appareil photo en noir et blanc. Sans aucune parole, rien, un pauvre silence, il se cacha une nouvelle fois derrière l'objectif et prit en photo le cancer du poumon ambulant. Il venait d'immortaliser la rencontre avec le cancer du poumon... Quel événement!

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Pour qui il se prenait le gamin ? Lui enlever la seule chose qu'il arrivait à apprécier... N'avait-il aucune éthique ? Il continuait à tirer de nombreuses bouffées de ses deux cigarettes qui commençaient à se terminer sans le quitter du regard, toujours si arogant.Tout en faisant les mêmes gestes mécaniques que lui ordonait le manque de nicotine, il se passait la langue de façon vulgaire sur les lèvres et ne cessait le fusiller du regard. Lorsqu'il le vit se recacher derrière l'objectif, il se fit encore plus ménaçannt et atrocement sexy dans sa façon de se tenir et le laissa prendre sa photo en expulsant de la fumer d'entre ses lèvres.

Lorsque le flash l'éblouit, il resta encore là quelques secondes, réfléchissant à comment il allait reelement pouvoir le jeter royalement. Un gamin, c'était ce dont il avait l'air, et ce qu'il était. A chaque rentré, il voyait les nouveaux arrivants penetrer dans l'enceinte de l'université. Il avait l'habitude des noueaux et il s'avait qu'il n'était qu'en deuxième année. Sortant ses cigarettes de sa bouche, il les lui balança en pleine figure et le poussa du pied pour le faire basculer en arrière.

- Dégage gamin ! Lâcha-t-il de façon arogante.

Il ne suportait pas qu'on touche à son petit paradis qui le maintenait en vie. Il se fichait royalement de l'offenser et resta encore planté là devant lui, un petit sourire en coin plutôt inquietant étirant ses lèvres, sachant qu'il avait même du mal à esquisser ne serait-ce qu'une ombre de joie sur ses lèvres.

Je dirai plutôt: Pour qui il se prend le vieux crouton, là? Le roi des cigarettes? Était-il à se point ennuyé de la vie pour chercher l'inconnu? Il le regardait, fumer comme un pompier, à croire qu'il avait des tuyaux dans son corps afin d'approvisionner son système nerveux de nicotine. Il se donnait un genre que Kenji ne supporte pas. Cela le mettait dans une situation qui l'énervait. Derrière son objectif, il rirait de cette attitude complètement absurde, pas du tout naturel. Pourquoi se montrer méchant? Il voulait devenir un Doberman professionnel? Ironiquement, c'était ce que Kenji imaginait. Il en riait, silencieusement.

Au bout de deux ans, il avait appris à reconnaître les gens de l'université. Petit à petit, il se remémorait les évènements plus ou moins importants, une bagarre ou une autre,... Il avait déjà vu cet élève quelque part, ou du moins, dans un vague souvenir. C'est pour vous dire à quel point Kenji ne fait attention aux relations humaines. Cela l'énervait et l'horrifiait à la fois. Un râlement sourd s'échappa de sa gorge lorsque le cancer du poumon ambulant le poussa du pied pour le faire basculer. Contre toute attention, il se rattrapa comme il put. Mais une chose qu'il ne pouvait nier, c'est que ce coup lui fit mal, pas mentalement, - vous pensiez quoi? - mais bien à cause d'un hématome fraîchement apparu.

Relevant la tête, Kenji le regardait, ou du moins tentait d'apercevoir quelqu'un. Il le voyait sans le voir, comme un spectre venu d'ailleurs. Un petit rire moqueur s'échappa de ses lèvres. Un gamin? Non, au du moins, pas à ma connaissance. Silencieusement, il regarda ailleurs, comme pour se moquer de la présence de ce cancer. Sans aucun regard, il sortit de sa poche arrière une cigarette solitaire du paquet. Il n'aimait pas forcément fumer, mais aujourd'hui, cet inconnu lui en avait donné l'envie. Toujours sans le regarder, il l'alluma et la porta à sa bouche. Tira une bouffée, il plongea son regard insignifiant dans celui du Doberman à deux pattes, et lâcha la fumée sans gêne. Il avait gardé une cigarette au gout légèrement épicé, alors pourquoi avait-il pris la sienne? Sûrement pour faire chier son monde, ou par fainéantise. La prenant à deux doigts, il la retira et leva un sourcil.

- J'espère pour toi que t'as pas gâché mes photos. Lâcha-t-il d'une voix monotone.

S'en foutant royalement des petits oiseaux qui chantent, des coccinelles qui draguent,... Il tira une grande bouffée et se pencha au niveau de ses lèvres pour la lui projeter. Un petit rire sortit de sa gorge, sans pour cela le laissa entendre. D'un pas désinvolte, il recula de quelques pas et lui tourna le dos pour pouvoir à nouveau rejeter sa tête en arrière. Ramenant l'objectif, il se replongea dans la recherche d'image. Derrière l'appareil photo, Kenji riait on ne sait pourquoi, toujours la cigarette entre ses lèvres. Journée pourrie... Oui, bien plus même.

Messages : 11 Date d'inscription : 07/04/2009

Mentalement amusé par un tel comportement, il haussa un sourcil. Cela faisait bien longtemps qu'on n'était pas venu l'embêter ainsi, et qui plus est, sans raison. A croire que cela lui avait manqué. il y prêtait si peu attention d'habitude... Mais il faut dire que le gamin avait tappé dans le tas. Il avait touché à ce qu'il ne fallait pas. Si l'on devait califier l'état dans lequel il l'avait mit, on dirait surement qu'il l'a "mit en appétit". Non mais qu'il avait envie de se venger, mais plutôt que cela était indispensable. Surtout qu'on on a face à nous un gamin de vingt piges, même pas encore majeur.

Il le regarda faire sans un mot, mais surtout attendit qu'il se soit retourné, ne se préocupant même pas du fait qu'il voyait très bien la façon dont il le regardait. Il le voyait, vide, sans émotion. Il y a très longtemps il avait croisé quelqu'un comme ça, dans sa salle de bain, devant son miroir s'il se rappel bien. Il le laissa porter son attention ailleurs sans broncher. Il ne prit le fait qu'il sorte une cigarette de sa propre usine que comme une provocation suplémentaire. Il n'hésita pas, avança vers lui bien qu'il soit dos à lui et d'une main, lui retira la cigarette de la bouche avant de le bousculer sur le côté.

- Un gamin bien emmerdeur qui plus est.

Il tira une bouffée de sa cigarette, n'en aillant plus, et se rapprocha à nouveau de lui. Il se planta devant, à quelques centimètres de son isage et lui souffla sa fumée en plein visage avant de lâcher à nouveau :

- T'appels ça une cigarette, Toi ?

Une journée pourrie qui pourtant le fit rire. C'est bien la première fois qu'il insistait tant à emmerder le monde. Peut-être est-ce le manque qui le pousse à se montrer encore plus chiant? Quoi que, là il est bien gentil notre petit Kenji. Non seulement il ne l'a pas frappé, mais il ne l'a pas insulté directement. Il en fait des progrès pour l'instant. Mais il doit refaire surface pour ne pas devenir mou, tout faible. Emmerder un vieux cancer du poumon ambulant... Quel agréable passe-temps. En tout cas, c'est bien l'avis de Kenji Oota.

En réalité, depuis que cet inconnu était arrivé, il n'arrivait à faire des photos. Sûrement que sa présence l'agaçait et cela se ressentait dans la manière de cadrer, d'ajuster la taille, le contraste,... Qu'est ce qu'il l'énervait, mais en même temps l'amusait. C'est bien marrant, d'emmerder les gens face à face et non silencieusement. Cela faisait quoi? Deux semaines, si pas plus, qu'il n'avait parlé à quelqu'un, même si d'habitude ce n'est que pour l'insulter ou le chercher vulgairement. Râlant, grognant, il tenta d'en faire une dernière, pour dire de n'avoir pas perdu son temps, mais pas possible! Il venait de se faire bousculer sur le côté. Se redressant, émettant une petite plainte silencieuse dû à un coup réveillé à son épaule, il se demandait bien si lui non plus, n'était pas un chieur professionnel.

Le regardant tirer une bouffée de sa cigarette, Kenji leva un sourcil. C'est confirmé: il était bien un chieur professionnel. Le dos légèrement courbé, son appareil dans une main tandis que l'autre est fourrée dans sa poche arrière, il respirait l'odeur épicée de la cigarette.

- C'est vrai que j'ai affaire à un connaisseur !?! Se moqua-t-il.

Sans gêne, il prit la main du Doberman et tira , en ne le quittant des yeux, quelques bouffées. Fronçant les sourcils, il la lui cracha, respirant en même tant l'odeur épicée. Non mais, c'est pas un cancer du poumon qui va lui dire quelles sont les bonnes cigarettes.

- Si elle ne te plaît pas, rend la moi !

Messages : 11 Date d'inscription : 07/04/2009

Hiro' n'avait aucun problème à le fixer ainsi, sans ciller. Il avait beau le regarder droit dans les yeux, il ne ressentait aucune gêne. Cependant, après mure réfléxion et ce qui lui paru paru être un long moment, il remarqua enfin qu'il n'était pas non plus des plus banals étudiant de l'université. Il le classerait peut-être même dans la catégories des "belles personnes", pourquoi pas. Après ce n'était que la stricte vérité. Il avait beau mettre un certain temps avant de remarquer la beauté des gens, et même de les remarquer tout cours, il savait faire la difference entre un thon ambulant et quelqu'un qui meritait physiquement qu'on le regarde.

Il écouta sa première phrase et pensa plutôt "effectivement" qu'autre chose. Il n'en était pas heurté pour un sous, et se fichait royalement de son avis. Il fumait tout le temps, et il avait toujours essayé diverses sortes, même d'autres qui sentaient le chocolat, une odeur autrement plus halechante. Il écouta également sa deuxième phrase sans un mot. Il tenait sa main, et cet acte l"électrocuta" physiquement parlant. Il ne suportait pas qu'on le touche. Depuis des années il n'avait pas eut un seul contacte sensoriel. Cependant, il ne broncha. Il avait une fierté, et ne comptait pas se laisser demonter ainsi.

- Tu crois au père-noël gamin.

Il laissa échaper un léger rire. Ne cherchant toujours pas à se dégager. Qu'avait-il à gagner dans un tel affront ? Surement rien, ou peut-être seulement le plaisir de jouer à son jeu préféré. Un léger sourire en coin étirait ses lèvres, se les lechant à nouveau de façons provocante.

Une journée complètement foutue à cause, ou grâce à un emmerdeur de première classe, Kenji ne voyait pas en quoi la suite serait tout aussi géniale. Il allait le laisser là, en plan, avec sa cigarette épicée, pour aller ensuite en cours écouter vaguement ce que le professeur dira. Franchement, il n'aurait pas du se lever ce matin. Oui, comme vous le dites, il aurait du rester dans son lit à fixer le plafond pendant toute la sainte journée. Sauf peut-être... que, si il ne s'était pas levé, il n'aurait sûrement pas ris de la sorte.

Il n'était pas gêné d'une telle proximité puisqu'au départ, ce n'était simplement que de la provocation pure et dure. Un jeu de chat et de souris, bien banale qui le faisait bien rire. Ce chieur avait une véritable « gueule » dira-t-on, à présent. Car en y repensant, il n'avait pas un charme particulier, mais du caractère dans chacun de ses traits. Mais Kenji ne l'avait remarqué. En même temps, c'était bien normal pour lui, de ne pas voir les gens. Il se qualifiait de « je n'en ai rien à cirer de vous ». A présent nous le connaissons un tout petit peu pour dire qu'il ne verra jamais rien sans volonté.

Qu'il la lui rend ou non, Kenji n'en avait que faire de cette cigarette. Il s'en foutait royalement, mais c'était pour dire de le faire parler. L'entendre rire l'énervait légèrement. Cet homme à la fierté bien trop imposante l'agaçait! Mais un jeu se joue à deux, n'est-ce pas? En conclusion, nous pouvons dire que Kenji aimait cet agacement. Tordu ? Presque pas !

Le voir se lécher les lèvres avec tant de provocation le rend bizarre. On ne va pas nier que ce chieur n'est vraiment pas mal. Mais, le voir agir de la sorte, ça l'agaçait. Toujours en le fixant, Kenji avalait petite bouffée par petite bouffée. Un rire sourd ne sortit de sa gorge. Après une longue réflexion, Kenji voulu jouer. Tirant une longue bouffée, il se pencha, toujours en le fixant, vers ses lèvres. Ce n'est pas vraiment en douceur qu'il posa ses lèvres sur les siennes. Les yeux ouverts, son regard plongé dans le sien, pour voir enfin ce chieur, il força le barrage pour lui insérer la fumée. Une drôle façon de fumer... Tout de même !

Messages : 11 Date d'inscription : 07/04/2009

Hiroshi n'avait pas l'habitude de s'interesser aux gens, bien loin de là. Ils les fuyaient plus qu'autre chose. Il comptait surement finir ses vieux jours seuls avec ses cigarettes, croulant dans un fauteuil d'hôpital, à moitié sourd, les mains tremblantes et la mémoire lui jouant des tours. Quoi de mieux que de mourir, souffrant, les poumons décomposés, seul à en crever dans ces grands batiments morne ? Question inutile, il savait qu'il y avait bien de meilleure choses, on pourait plutôt dire qu'il n'espererait pas mieux que cela. Vu l'état de santé général qu'il arborait ces temps ci, il ne se donnait pas bien longtemps, ce qui était plutôt logique. Il ne faisait rien pour que cela s'améliore.

Il était complètement acro à la nicotine. S'en passait quelques minutes relevait déjà d'un énorme dilème. S'il n'avait pas sa dose toutes les cinq minutes, il ne pouvait rester tranquille, il devenait totalement instable. Emotionelement comme physiquement. Lorsqu'il ne pouvait pas se cacher derrière se voile de fumé, il sombrait dans le desespoir et ne reussissait pas à affronter la vie, seul. Là était son point faible. Il n'avait plus aucun autre choix, souffrir continuelement en arrêtant, ou continuer et reussir à être pseudo détendu.

Il ne le quittait pas des yeux. Il ne chercher toujours pas non plus à écarter sa main et son regard se rajoutait à sa précedente provocation. Cependant, un imprevu arriva. Il recula la tête, ne voulant pas bouger de peur de blesser sa propre fierté et finalement, fut bloqué, bouche contre bouche avec ce... Gamin. il gardait les yeux ouverts, tout comme lui; et finit bien obligé par entrouvrir les lèvres. il savait que n'était pas un baiser, bien loin de là, ce n'était qu'un jeu, un pur et simple jeu. De ce faite, il ne bougea pas, il laissa la fumé se frôler un chemin entre ses lèvres, le fixant ainsi de façon arogante, le regard plongé dans le sien. Lorsqu'il ne sentit plus les effets de la nicotine dans ses sens, il se retira sans lui demander son avis.

il passa alors sa main libre dans son dos et sortit son paquet de cigarette de sa poche arrière sans le quitter des yeux. Il le ramena au niveau de sa main encore sous l'emprise de celle du gamin et sortit à l'aide ses doigts une de ses propres cigarettes. Il rangea son paquet et sortit alors un briquet au motifs de toutes les couleurs. Il alluma ses cigarette qui se trouvait dans sa main prisonière et laissa tomber celle du gamin au sol. Il lâcha :

- Chocolat.

Il en tira une bouffée et se rapprocha à son tour pour poser ses lèvres sur les sienne et en forcer le passage. Il laissa passer alors une fumée à l'odeur délicieuse du chocolat fondu, chaud, entre ses lèvres, les yeux toujours bien ouverts.

A cet instant là, Kenji pouvait voir une personnalité, différente de ce qu'il voyait chaque jour. Cet homme en face de lui, ou plutôt bouche contre bouche, avait un caractère qui le différenciait de ses bandes de gamins attendrissants, voulant rechercher le succès auprès des autres, laissant leur personnalité disparaître. Cela l'énervait de voir que quelqu'un pouvait être désinvolte, arrogant... c'était rare de nos jours pour trouver un bon partenaire afin de se défouler lors d'une petite bagarre entre amis.

Mais avoir 19 ans, ne signifie pas pour autant être un gamin dans l'âme. Être encore un enfant physiquement – ce qui n'était pas le cas chez Kenji – ne veut pas dire que nous ne connaissons pas les dangers de la vie, les risques que cela peut nous apporter, la torture mentale que certaines personnes peut nous infliger... Toutes ces petites choses, Kenji les connaissait. Il savait parfaitement ce que la vie lui donnait au jour le jour. Il la connaissait trop bien, cette vérité désastreuse. Par moment, c'est vrai, il aurait voulu être quelqu'un d'autre... Mais quand il voit le résultat de la nature chez certain, il se contente d'être le Bad Boy de ces dames.

Il ne le quittait pas des yeux, tout au long de «la transmission». Il se laissa faire par le jeu. Mais d'un côté, il voudrait savoir qui des deux allait abandonné. Qui allait partir pour ne pas affronter ce jeu de chat et de chien? Un jeu entre un arrogant de 21 ans et d'un jeune bad boy de 19 ans... Quoi de plus excitant à nos yeux? Quoi que pour Kenji, cela l'agaçait de s'être trouvé un joueur à sa hauteur. Il le laissa se retirer pour ensuite plonger sa main dans sa poche et en ressortir une cigarette. Chocolat? Fronçant les sourcils, il le regarda perplexe. C'était donc ça? Sa réponse?

Ce fut à lui d'être bloqué contre ses lèvres. Les yeux ouverts, il se laissa faire, voir même appréciant l'échange. L'odeur du chocolat était tellement différent de l'épice que dégageait les siennes. Mais le mélange donnait une saveur particulière. Tenant d'une main son appareil photo et dans l'autre la main de Doberman à deux pattes, il laissa un léger espace entre leurs lèvres pour pouvoir laisser échapper la fumée. Sans aucune gêne, sans aucune limite même, il le défia du regard. Le but du jeu? Il n'en savait rien, peut-être prouver que l'ennui l'avait suivi bien trop longtemps.

Il se recula légèrement. Levant un sourcil, il reprit une bouffée de cette cigarette à l'odeur chocolatée et s'approcha du visage, sans pour autant le toucher cette fois-ci. De son autre main, il leva l'appareil photo, de profil, et laissa échapper la fumée, tout en le regardant dans les yeux. Et il captura cette image si particulière de sa journée. Cachant l'appareil photo dans son dos, il se pencha vers ses lèvres pour les embrasser furtivement. Le regardant par la suite avec arrogance, une pointe de provocation, il lâcha sa main et se pencha vers son oreille.

- J'adore les deux. Murmura-t-il avec une pointe de désinvolture.

Messages : 11 Date d'inscription : 07/04/2009

Hiroshi était quelqu'un d'insuportable. Non pas qu'il n'était pas adorable quand il le souhaitait mais plutôt que son comportement le poussait à être ainsi, si désagréable et provocant. Il était impulsif, il ne refflechissait pas aux conséquences de ses actes, ce n'est que plus tard qu'il en ressentait le poids. Il préférait s'amuser ainsi, se retrouver dans des situations grotesque et tenter de s'enfoncer encore plus, pour s'en sortir aussi sec. Il gardait ses lèvres posées sur les siennes sans réellement en être gêné Pourtant, il affirmait detester les contacts physiques quels qu'il soit. Mais... Il ne disait pas non pas lorsqu'un sous-entendu y était posé. Dans ce geste là, qu'il avait effectué, il n'y avait rien, pas une similitude avec un baiser. Non, ce n'était qu'un hillarant.

Cela faisait bien longtemps qu'il ne s'était pas amusé ainsi. Pet-être même depuis cinq belles années... Il n'avait plus l'habitude de ce genre de chose, et pourtant, il adorait toujours autant. Jouer au chat et à la souris, se chercher des poux constament mais en gardant une certaine délicatesse qui rendait la chose amusante. La fumé qu'il dégageait d'entre ses lèvres, il l'adorait tout particulièrement. C'était sa préférée, celle qu'il se reservait aussi pour les moments où son manque était trop important. Il ne les sortait pas pour rien, elles étaient bien plus chers que les autres, ces si belles cigarettes qu'il venerait tant.

Lorsqu'il se dégagea, il en fit autant et ne dit pas un moment, verifiant sa réaction, se demandant s'il allait à nouveau pouvoir laisser échaper un faible rire, le seul qu'il se permettait encore. Cependant, il n'eut pas envie de rigoler, mais fut bien plus troublé qu'il n'aurait put le penser. Pourquoi avait-il fait ça ? Oh après tout, il n'était surement pas censé y porter de l'importance. Il devait surement faire comme si de rien n'était. Mais malheureusement pour lui, il avait ce fichu défaut de vouloir tout comprendre par dessus tout. De plus, cette "chose" qu'il lui avait fait après le troublait un peu plus, si bien qu'il en termina confu. Il l'écouta, un peu perplexe et haussa à son tour un sourcil. Fixant pour le coup son épaule.

Il n'avait aucune idée de ce qu'il était censé dire ou faire, il était comme qui dirait prit au piège à son propre jeu. Il descida donc de ne pas bouger et de jouer la carte de l'insensibilité totale. Il hésitait longuement, entierement prit au dépourvu et finalement esquissa un sourire en coin avant de répondre de la même façon que lui :

- On recommence quand tu veux...

Il connaissait parfaitement le refus, l'ignorance. Cela le blessait d'une certaine manière. Cette attitude de gros dur à vouloir cogner sur tout ce qui bouge n'est qu'une manière d'exprimer ce qu'il ressentait. Cette enveloppe corporelle n'est peut-être là que pour faire joli ou pour recevoir les coups des autres, mais elle renfermait ce que d'autres n'ont jamais eu l'occasion de voir. Un caractère, des idées, des opinons, des aptitudes... Tout ça était inexistant aux yeux des autres. Comment s'amuser alors qu'on est seul? Kenji se posait tout le temps cette question. Lorsque le poids de cette solitude commençait à peser sur ses épaules, il fuguait pour pouvoir enfin pleurer. L'amitié? Il ne voulait la connaître, étant une simple utopie, il préférait ne pas y toucher afin de ne pas être blesser encore plus qu'il ne l'était.

Pourquoi l'avait-il, de manière innocente je ne vous le cache pas, embrassé? En réalité, il ne le sait pas lui même, quoi que, n'est- ce pas une raison d'avoir un autre contact avec lui, avec une personne qu'il ne connaissait pas du tout? Il ne se reprochait pas ce geste, sans gêne, il avait laissé son envie prendre le dessus. Dans un jeu, toute maitrise de son corps est primordiale, alors ce geste peut-être qualifié comme un dérapage? Il allait en faire tout un plat? Ce n'était pas grand chose. Au moins que... Cela peut-il être une raison pour arrêter ce jeu si plaisant?

Tout venait à l'esprit. Si bien qu'il n'était plus vraiment conscient du lieu, du temps... Simplement, il appréciait le jeu, du moins que qu'il pouvait en rester car oui, il se doutait bien qu'il allait le laisser en plan afin de jouer à autre chose. Lui, il tournerait capturer des images que personne d'autre que lui ne verrait. Alors qu'il le regardait vaguement, réfléchissant à ce qu'il allait pouvoir bien faire après, il fut pris au dépourvu par sa réponse.

Hein? Il avait pas réellement compris... Ou du moins, il y avait un double sens qui le laissait perplexe. Levant un sourcil, il ne laissa aucune expression sur son visage si bien qu'il dévia son regard pour lui prendre la cigarette qui se consumait. Fermant les yeux, il tira une bouffée. Le défiant du regard, il se pencha et posa ses lèvres. Mais ce que je ne vous ai pas dit, c'est que c'était un prétexte pour le toucher, enfin... ici nous parlerons de jeu. Ses yeux ne sont pas restés longtemps ouverts. Provocant, il lapa ses lèvres, alors qu'un rire sourd se dégagea de sa gorge. Il ne voulait pas... complètement arrêté le jeu. Pour cela, il s'obligea à se retirer. Se redressant par la même occasion, il ne se fit pas prier pour faire un infime sourire en coin, limite inexistant.

- Pas de problème.

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Hiroshi était vraisemblablement quelqu'un de terriblement énervant. Passant son temps pourtant bien seul, lorsqu'il en avait l'occasion, il n'hésitait pas à embêter le premier venu. Oh, il faut dire que cette fois ci le Gamin dont il ne connaissait même pas le nom lui avait passablement tendu une perche très longue. Très très longue. Il avait été tellement silencieux ces dernieres années. Il y a de ça trois ans, il avait ouvert la bouche et avait laissé échapper quelques mots, rien de bien resplendissant. Il n'avait fait que jeter trois personnes de plus sur cette terre qui avaient tenté de lui adresser la parole. Quoi de plus normale ? Rien certainement. Il était comme ça, il n'arrivait pas à changer.

Son temperament était assez spécial. Il avait beau être comme cela de nature, la cigarette l'aidait bien plus qu'il n'y parraitrait. Ainsi, il arrivait à tenir, à franchir les obstacles la tête haute. Il ne se laissait pas abatre, il évacuait son stress de façon apparente. Peu importait s'il se détruisait interieurement, il préférait cela à rester cloitré dans sa chambre, dans le noir et à ne plus vouloir en sortir. C'était bien plus agréable et l'arôme chocolat qui se consomait tous les jours deux ou trois fois sous son nez ne lui donnait que l'envie de continuer. Il aimait le geste, il aimait l'odeur, et il aimait son effet. Il s'ennivrait et même lorsqu'il le pouvait s'écroulait de bonheur, drogué par la nicotine.

Il regarda le gamin s'éxécuter. Sa journée, contrairement à la sienne semblait bien commenccer. Il s'amusait plus qu'autre chose, et cela lui rappelait le bon vieux temps. Celui où il était lui même sans avoir besoin de ce cacher derrière un nuage de fumé. Alors il oubliait sa dépendance, bien que le jeu soit basé sur celle-ci. Il lui avait prit sa cigarette, il avait osé lui retirer celle qu'il aimait. Il resta impassible, et ce même lorsqu'il reposa ses lèvres sur les siennes. Du moins, jusqu'au moment où il le vit fermer les yeux et le sentit laper ses lèvres. Comme choqué, il ne bougea d'un milimètre de sa position.

Enfin, il se retira. Non pas qu'il n'ait jamais eut droit à ce genre de chose au paravent, mais plutôt que comme je l'ais répété, il se faisait violence de ne pas s'enerver de par ses sortes de raports physique. Son petit sourire en coin fut pour lui à nouveau un appel à la continuité du jeu. Fidèle à ses principes, il lui retira la cigarette des mains et en retira à son tour une bouffé. Gardant la fumée cloitré entre ses lèvres, il se raprocha et revint poser ses lèvres sur les siennes. Cependant, ce qu'il faisait là avait tout l'air d'un baiser. Par petits à coups, il forçait le passage et laissait seulement échaper un filet de fumé chocolaté, parlant ainsi par bribes, les yeux clos à son tour.

- Ah oui... ? Hum... Je vois....

Il entrouvrit alors totalement les lèvres et laissa échaper toutes la fumée d'un coup, de façon atrocement halechante dans un long soupir.

Comment ne pouvait-on pas détester ce grand gamin de 19 ans? Il faisait tout pour que les gens ne s'approchent pas trop. Même si il avait vraiment envie de s'améliorer, il repoussait les gens aussi loin que possible. Il n'était pas repoussant, il était même d'une certaine beauté, mais jamais on lui a dit « tu es beau », que ce soit moral ou non, il ne connaissait pas sa propre beauté. Alors, il se demandait encore pourquoi une personne, quel qu'elle soit, s'intéresserait à lui.

Ce n'était pas une journée extraordinaire, mais elle était différente de toutes celles qu'il avait vécu. Ayant mal commencée, elle ne pouvait qu'aller en s'améliorant à moins qu'il n'était qu'un malchanceux. A quoi pouvait-il être doué mise à part se battre pour un rien, photographier ce que personne ne verra? Il se le demandait chaque jour au petit matin. Sur des cahiers customisés, il écrivait ce qu'il pensait au plus profond de lui et refermait ce cahier que personne n'en avait conscience.

Du coin de l'œil, il le regardait, vide d'émotion telle une image vieille de 20 ans. Le temps semblait être le dernier des soucis pour Kenji. Il s'amusait et c'était la seule préoccupation valable pour oublier tout un passé misérable. S'amuser avec un parfait étranger était rare, dans une université de ce genre. Le voir, légèrement choqué pendant cet échange l'avait fait hurler de rire silencieusement. C'était marrant, oui, de jouer au chat et à la souris, comme si c'était devenu nécessaire pour sourire. Car oui, il lui en fallait énormément pour créer un infime sourire au coin des lèvres. Tel un baiser, son sourire fut volontaire, il ne se forçait aucunement... sauf peut-être pour lui montrer à quel point il était joueur.

Dans sa tête, le jeu continuerait un bout de temps... Il le savait déjà, que si il le croisait une nouvelle fois, il ne manquerait pas de l'emmerder, connaissant enfin ses aptitudes aux « jeux ». Impassible, il le regardait reprendre sa cigarette et en retirer une bouffée. Lorsqu'il le vit se rapprocher, un rire sourd sortit de sa gorge. C'était devenu une approche – spéciale tout de même- ,cette manière d'échanger la fumée à l'odeur chocolatée. Mais ce qui le choqua, c'était bien cette manière alléchante de faire passer la fumée d'une bouche à l'autre. Dans un long soupire, il l'avala pour ensuite s'écarter de quelques millimètres. C'est dans souffle,qu'il lui lacha, ayant les yeux mi-clos comme drogué par cette fumée, ce qui donnait une odeur particulière à chaque parole:

- T'es vraiment un emmerdeur.

Ce n'était pas une question, ni une opinion, rien qu'une constatation. Mais c'était bien ça qui l'amusait par dessus tout. Levant un sourcil, ayant toujours ce petit sourire provocateur au coin des lèvres, il se demandait bien si le jeu en valait la peine. Après tout, qu'est-ce qu'il s'était passé pour qu'il arrive à lui faire un échange de fumée à l'odeur chocolatée? Il n'en savait rien, peut-être une envie de jouer avec lui, un mec dont il ne connaissait pas le nom. S'écartant, toujours aussi arrogant, il le regardant de haut en bas, sans se gêner, plus lâcha dans un infime rire.

- Vraiment un bel emmerdeur.

Provocant? Tentant? Le gamin aimait jouer et ne se privait pas de le chercher. Et puis, un vieux crouton de quelques années en plus devait avoir de l'expérience non? Pour ce genre de jeu?

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Hizumi avait beau ne voir en lui qu'un gamin aux traits passablement fins, un compagnon de jeu fort agréable qui plus est, il n'arrivait pas à en détacher son regard. S'étant ainsi détaché, Hiro avait toute la joie de pouvoir le détailler de long en large et en travers. Il ne faisait pas attention à grand monde, il ne se préoccupait que de lui. Egoïste ? Non surement pas, seulement, il préferait se bichoner lui plutôt que toute autre personne. Pourtant dieu sait qu'il ne passait pas son temps devant un miroir contrairement à d'autre. Disons que ses petits problèmes étaient bien plus important que s'occuper des ragots à tout va. Il n'aimait pas l'être humain. Peut-être même le haïssait-il. Mais il en restait tout autant fasciné. Son propre comportement l'amusait par moment. Notament lorsqu'il n'avait pas jouer ainsi depuis si longtemps.

De nombreuses fois, avec Akito, ils avaient joué, s'étaient cherchés. Ils étaient pareils tout deux. Difficile à cerner mais si adorable au plus profond d'eux même. Ils avaient toujours adoré posers des tas d'enigmes aux autres élèves sur leur relation. Leur ambiguité faisait leur popularité. Akito avait toujours été plus beau que lui, mais il savait que son propre temperament avait quelque chose que toute personne n'a pas forcement. C'est pourquoi à tout deux, ils se completaient comme un puzzle. Ils ne se lachaient d'une semaine, passaient leur temps ensemble à faire telle ou telle annerie pour embêter leur professeur et les rendre completement dingue. Leur desinvolture et cet air rebelle qu'ils avaient toujours affichés leur avait valu le statut d'"emmerdeurs profesionnels".

Ils gardait le regard plongé dans le sien sans trop savoir comment il réagirait. Plus l'histoire de leur jeu se faisait intense et plus il rendait ses provocations persistante. Non seulement il se permettait de percevoir alors quelqu'un d'autre qu'un gamin à sa place, mais en plus il s'amusait, seul à tenter de le cerner. Evidement ce n'était pas simple, mais pourquoi faire simple lorsque l'on peut faire compliqué ? Il n'avait aucune raison à cela. Autant jouer carte sur table et tenter l'impossible plutôt que d'avoir quel que chose sans gain de cause. Il sortit pas un son d'entre ses lèvre. Il attendit patiement sa réaction. Comme si le fait d'être un sacré emmerdeur, pour lui, était nouveau.

Il plissa les paupières lorsqu'il se fit détailler des pieds à la tête et haussa un sourcil. Un bel emmerdeur hein ? Qu'en savait-il lui ? Première fois qu'on arrivait à lui faire un reproche et un compliment à la fois. Ou peut-être n'était-ce pas une critique mais un veritable compliment. Ah, il aimait les emmerdeurs alors ? Il alissa échaper un leger rire et lâcha.

- Parle pour toi.

Il avait également prit son temps pour le regarder sous tous les angles possibles et inimaginable. Definitivement rien à jeter. Il en était jaloux. il tira une dernière bouffée de sa cigarette qui se consumait jusqu'à la moelle et la jeta au sol de façon desinvolte. Il attrapa son appareil photo sans même le prévenir, n'en ayant jamais eut l'intention et le se cacha derrière l'objectif avant de le prendre en photo au dépourvu.

- Maaah... Plutôt bon model même si je jurrais qu'il manque quelque chose.

Une personne comme Kenji ne pense pas à l'avenir, ni à ce que les gens peuvent penser chaque jour. Il était un peu – comme dire – en dehors du monde. Car oui, son monde à lui n'est que clics et re-clics. Ses photos étaient son monde, rien qu'à lui. Personne n'a eu l'occasion de regarder un portrait, un paysage macabre, même pas pouvoir toucher son appareil photo. L'unique, comme il l'appelait. Alors, quiconque touchait à son cher « ami » connaissait une colère noire. Toucher à cet objet qui ne le quittait jamais était synonyme de malédiction. Car oui, il aurait traquer la personne rien que pour la détruire moralement. Excessif comme réaction? Un peu oui, mais c'est le prix à payer pour être débarrasser d'un gamin de 19 ans.

Il n'avait jamais eu d'ami, alors n'en parlons même pas d'un compagnon de jeu. La seule personne qui le voyait rire était bien sa petite sœur. Elle seule avait pu dormir dans ses bras, sans se soucier du monde extérieur. Il l'avait surprotégé, ne voulant qu'elle subisse cette déception si traumatisante. Chaque matin, il la réveillait avec un bisou sur le nez, il lui tenait la main, sans un sourire, pour que personne ne l'approche. Oui, il avait été le grand frère au grand cœur. Mais cette tendresse n'avait excitait qu'avec elle. Alors imaginez un peu l'effort qu'il faisait là. Il s'amusait enfin, depuis si longtemps. Se battre pour se changer les idées, ce n'était pas génial, mais là c'était... agréable.

L'homme en face de lui, était d'un caractère si différent de ce qu'il avait pu rencontré. Il n'arrivait à dévier son regard du sien, comme hypnotisé par un être venu d'ailleurs. Il respirait la tentation, la pure provocation dans chacun de ses gestes. Il en riait même, de ne pas se battre férocement pour être le gagnant. Mais cette partie était... si alléchante qu'il reculait la fin du jeu. Levant un sourcil, il le regardait tirer une dernière bouffée de sa cigarette, toujours avec cette désinvolture qui lui donnait un genre, que Kenji ne pouvait qu'apprécier.

Mais il se crispa lorsqu'il prit son appareil photo. Même si vous pensez: Il va le trucider? Et bien non. Paradoxalement, ça le motivait d'une certaine manière à pousser le bouchon encore plus loin, devenir arrogant, si tentateur que la tension sexuelle pourrait montrer le bon de son nez. Se venger? Non, rien que jouer... gagner cette partie contre un Doberman sur deux pattes. Il fut pris au dépourvu quand un clic se fit entendre. Alors comme ça il manquait quelque chose?

Sans un mot, de manière désinvolte, il croisa les bras et baissa la regard, comme blessé de cette remarque. Mais il ne disait toujours rien.. S'avança lentement, il le contourna. La tête baissée, un sourire au coin des lèvres, il plaça une de ses mains sur la hanche du jeune homme. Silencieux comme pas deux, il la fit glisser horizontalement tout en se plaçant derrière. Son sourire s'agrandissait à chaque pas. Une fois qu'il fut derrière, il remonta sa main le long du torse de l'inconnu jusqu'à enrouler – sans serrer bien évidement – la gorge de ce dernier. D'un murmure, presque étouffé, il chuchota à son oreille.

- Qu'est-ce qu'il manque pour que tu sois satisfait?

Messages : 11 Date d'inscription : 07/04/2009

Hiroshi avait toujours été un adepte des attouchements en tout genre. Depuis son plus jeune âge, il aimait les contacts physiques. C'était bien la seule raison pour laquelle il mentait sans arrêt. Il passait son temps à nier l'évidence, à ne plus penser à rien d'autre qu'aux problèmes de sa petite personne. Toujours, il partageait des moments plus ou moins intimes avec son ami, Akito, si bien qu'il en était forcement venu à -d'une certaine manière- l'aimer plus que n'importe qui. Il avait souffert de cette absence, bien plus qu'on ne l'ait pensé. Il était mort avant même que son corps ne lui ait échappé. Il avait perdu la dernière chose à laquelle il tenait si facilement, qu'il s'en était réduit à se fuir lui-même. Il ne supportait plus son corps, il ne supportait plus son propre caractère, et pourtant... Il se permettait encore bien des choses.

Ainsi, il disait haïr le sexe plus que toute autre chose, tout comme les simples contacts qu'il pouvait avoir avec n'importe qui. Il fuyait tout le monde, et préférait ainsi rester seul, souvent un arbre, étalé dans l'herbe, se laissant bercer par le son intense des guitares électriques. Il envoyait valser toute pseudo demande d'amitié. il ne prêtait pour ainsi dire pas attention à ce genre de chose. Il s'était renfermé, et ne montrait le bout de son nez que lorsqu'il pouvait avoir face, quelqu'un d'audacieux, et forcement passablement intelligent. Autrement, il n'estimait pas avoir à se dévoiler pour quiconque.

Un petit sourire aux lèvres, il l'avait ainsi prit en photo, sans une seule seconde se doutait que cela aurait put d'une certaine façon, le blesser, surement dans son estime ? Il attendit sa réaction, ce qui ne se fit pas très long. Il le regarda faire, le suivant des yeux, mais se retrouvant bien vite avec pour seule vision, celle de l'université. Sa main le troubla quelque peu. N'était-il pas quelqu'un de froid et certainement réservé ? Oh oui, il devait être comme lui, cela devait lui venir ainsi, par simple pulsion. Ses gestes ne devaient pas être prémédités. Il se retrouva la tête légèrement basculée en arrière sous ce bras imposant, posé sur sa gorge. Il l'écouta et chercha alors quoi répondre. A vrai dire, il n'avait pas pensé avoir à se justifier, car cela lui serait bien trop humiliant et difficile. Il fixa un instant le batiment face à lui et esquissa un sourire. Un rire rauque sortit de sa gorge et il dit sur un ton dénué de toute émotions.

- Moi.

Contrairement à d'autres, Kenji ne supportait pas le contact physique, alors n'en parlons même pas des rapports sexuels... Ni des petits baisers par-ci par là. Il détestait les gens... Malheureusement. Comment c'était sa première fois? Il ne l'avait vraiment pas aimer puisqu'il détestait l'homme avait qui il le faisait. C'était un jeune de 19 ans, alors que lui avait 15 ans. Plutôt beau, très bien habillé avec toujours une pointe de romantisme dans chaque geste. Mais ce bourreau des cœurs était un homme horrible qui aimait la violence pendant les rapports. Un être cruel? Non, juste une grosse brute sans cœur qui croyait que le sexe se limite aux cris et à la jouissance. Foutaise, qui a dit que Kenji n'avait pas eu des séquelles de son premier rapport? Je parle bien de séquelles psychologiques. Kenji ne voyait plus le sexe comme une preuve d'affection. Car oui, Kenji avait tout de même un cœur... Cet adolescent avait apprécié cet homme aveuglément, à présent il en riait de sa propre connerie.

Quelles en sont les conséquences? Et bien, pour tout vous dire, Kenji le faisait sans cœur, violemment, avec fougue mais sans désir. Oui, il se vengeait d'une certaine manière. Il infligeait ce qu'il avait dû subir. Mais tout ça dans une atmosphère de violence et de tentation. Pour l'instant, personne ne râlait, ou du moins, à sa connaissance. Si ils le lui demandaient, il ne refusait pas une partie de jambes en l'air, du moment qu'il n'y a aucune trace de sentiment venant de sa part. Car oui, il ne couchera pas si il aime... de peur d'être blessé et de blesser l'autre. Comme quoi, il peut toujours courir pour se faire aimer.

Ainsi, c'était le sourire moqueur au coin des lèvres que Kenji caressait la mâchoire de l'inconnu. Il le scrutait du coin de l'œil. Qu'est-ce qui pouvait bien manquer? Hm? Était-il comme ces personnes insatisfaite toute au long de leur vie? Pathétique. Mais sa réponse le marqua. Tiens tiens...Il continuait de son pouce à caresser sa mâchoire pour enfin faire glisser son index sur la lèvre inférieure de l'emmerdeur.

- Toi? Lâcha-t-il, moqueur.

Faisant glisser son doigt sur cette lèvre, il ne put s'empêcher de sourire. Ce jeu... devenait bien intéressant. Il plaça son autre main sur son bras, qu'il le fit descendre jusqu'à lui reprendre l'appareil photo. Le levant, il regarda l'appareil photo mais il émit un râlement de mécontentement.

- Attend.

Il remonta son autre main placée sur la gorge jusqu'à l'obliger à tourner la tête vers lui. C'est bien sans son accord qu'il posa ses lèvres sur les siennes, les yeux fermés. Et un clic résonna tandis qu'il caressait les lèvres de l'emmerdeur avec les siennes. Satisfait de sa « séance » de photo, il se retira et lui remit l'appareil photo dans les mains. Riant derrière lui, se demandait vraiment jusqu'où le jeu allait les mener.

- Satisfait maintenant?

» Hiroshi Yoshida [finit]
» Oota Kenji [Terminée]